Love and Suffering

Peut être que finalement avec moi, l'amour, ça ira toujours avec la souffrance.

Quand on m'aime, qu'on me le montre, qu'on me le fait ressentir, et bien je fuis. Je suis Oppressée. Je ne peux pas vivre quand on s'accroche à moi comme ça. Solitaire. je dois probablement être solitaire.

En revanche, si on m'aime discrétement, s'il faut que je cherche des signes, s'il faut que j'interprètes. J'accours. Je me voue à cette recherche profonde,  psychologique, presque scientifique. Et je finis par souffrir. Me faire du mal. Blesser mon égo qui ne peut comprendre qu'on ne m'adore pas. S'écorcher l'esprit, s'épuiser les pensées qui saturent de questions, d'incompréhension, de méandres tortueux, vagabondant dans le mystère de l'émotion humaine.

Voilà. Aimer, c'est se saigner, ne pas avoir peur de sacrifier son soi-même à quelque chose d'aussi dérisoire qu'un humain. Juste un humain. Pas meilleur que ce que nous sommes, pas plus estimable, pas plus important, pas plus divin. Juste un humain parmis les milliards qui fourmillent sur cette planète, suant d'égocentrisme naturel. Sacrifier son propre égocentrisme viscéral à celui d'un autre. Quelle ironie. Quel piège.

Il me faut en fait m'enfermer moi-même, pour me faire croire que j'exerce librement, de mon plein gré. Alors qu'en fait, c'est encore pire que de se faire emprisonner par l'amour de quelqu'un.

Geôlier, enferme moi en lâche, en secret, et surtout, ne t'essaie pas à la franchise !

Existe-t-il l'humain avec qui je pourrai développer une relation forte mais saine?